mercredi 2 février 2011

Edward Steichen / Un voyage tous azimuts dans le XXe siècle

La vie d'Edward Steichen (1879-1973) est un roman. Et son oeuvre multiple. Portraits, paysages, natures mortes, mode, célébrités, guerre, publicité… Rien n'a échappé à l'oeil de ce Luxembourgeois devenu citoyen américain à 21 ans et qui, dès ses débuts, a voulu faire de la photographie un art à part entière.
    
    La rétrospective «Edward Steichen. Une épopée photographique», c'est tout un pan d'histoire en 350 images, dont nombre d'inédites. Autant de trésors qui reflètent toutes les facettes d'un personnage éclectique et médiatique. D'un passionné d'horticulture, aussi, grand spécialiste des delphiniums, qui adorait faire pousser des fleurs inconnues.
    



    Il était donc une fois un adolescent doué… Qui commence à photographier sa famille, ses proches, la nature des environs de Milwaukee (Wisconsin): une jeune fille au canotier, un paysage enneigé. C'est la période pictorialiste d'Edward, qui peint aussi, teintée d'impressionnisme. En 1900, il part pour Paris – toute sa vie, il fera des allers-retours entre l'Europe et l'Amérique –, rencontre le sculpteur Rodin qu'il portraiturera, comme Richard Strauss ou Henri Matisse. Steichen est aussi à l'aise avec les artistes qu'avec les mondains. C'est un jet-setter avant l'heure. Et un pionnier de la photo de mode. Sans parler des people. Au début des années 1920, il devient photographe en chef de Vogue et Vanity Fair. Garbo, Dietrich, Roosevelt (Théodore), Chaplin, Fred Astaire, Disney, Gershwin, ont été ainsi «steichenisés». Tous voulaient être «steichenisés» à l'époque. Car il avait l'art de créer pour chacun une ambiance particulière, de piger, très vite, la personnalité de son sujet.

Source: Le Matin

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